LA VILLE
évènements marquants de 1966 à 1986

 
Nous avons retrouvé un " Grain d'Orge " de juin 1986 avec un historique des changements dans la commune sur les vingt dernières années. C'est précieux de pouvoir mettre une date sur des évènements qui ont marqué l'évolution de la ville. Il faudrait pouvoir dater les changements de 1986 à nos jours...

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Vingt ans déjà...

Ce n'est pas un film, mais l'âge de Grain d'Orge. Pour les personnes ayant dépassé la quarantaine, cela parait hier mais les jeunes n'en ont aucun souvenir, et les très jeunes n'étaient pas nés
Qu'est devenue notre ville pendant cette période, et que s'y est-il passé ? Un de mes amis prénommé Gilles, avait quitté Savigny en 1966, des raisons professionnelles, n'y était pas revenu. Nous nous rencontrions de temps à autre, surtout à Paris, où il venait toujours en " coup de vent ". Enfin, j'ai pu le décider, ces jours derniers, à passer quelques heures chez moi. Arrivant par l'autoroute, il est étonné de ne plus apercevoir sur la gauche le château à demi ruiné de Charaintru ; en tournant vers Grandvaux, le moulin de Petitvaux et la maison délabrée au bord l'Yvette ne sont plus là. Juste t avant de tourner rue Utrillo, il découvre à droite le nouveau pont sur Yvette (1974) (1), et, un peu plus loin, le petit marché couvert (1975). Il y a beaucoup moins d'arbres ; les ormes sont morts (1975). Au fond à droite, on devine les bâtiments du centre de loisirs Charles Perrault au Pré des Houches (1984). Les conteneurs à verre (1980) et à papier (1982) le surprennent. En mon tant l'avenue Ouzilleau, le terrain vague est devenu un joli jardin (1970), et précède le nouveau clocher de Notre-dame d'Espérance avec ses trois cloches rapatriées d'Algérie (1972). Notre ami remarque les poteaux d'arrêt RATP de l'autobus 285A (1986) et, dans l'avenue Gambetta, sur la gauche, l'église Évangélique Baptiste (1974). En descendant la rue Chamberlin, Gilles s'aperçoit que Chamberlain a perdu un "a" et n'a plus rien à voir avec l'Anglais au parapluie (1982). Pour tourner de l'avenue Carnot dans l'avenue de Gaulle, il un feu ; c'est une nouveauté qu'on trouvera à de nombreux croisements de rues, l'un des derniers installés se situant à l'angle de l'avenue de Gaulle et de la rue Courteline, près de la poste principale qui a pris de la hauteur en 1975 (un étage), juste au moment de l'apparition du nouveau code postal 91600.

La place de la gare fait de l'effet avec ses fleurs, ses globes et ses couloirs de circulation (1984). Nous arrivons place Davout et avons l'embarras du choix pour stationner ; il n'y a pas de marché aujourd'hui et c'est presque le désert avec le stationnement payant (1984). Notre hôte descend avec moi, mais ma femme reste au volant, prête à démarrer si la préposée aux papillons verts fait son apparition. Une rame de banlieue en inox passe (1967), puis une rame multicolore à deux étages (1984). Nous montons vers le quai pour les voir de plus près, mais impossible de passer avec le compostage électronique (1980) ! Notre ligne est devenue le RER C, avec les méthodes RATP, mais elle est très pratique depuis qu'elle traverse tout Paris après la mise en service d'Orsay-lnvalides. Le nouveau marché couvert et fermé surprend un peu (1986), mais on s'y habitue vite et il ne gêne pas la vue sur le château. La place elle-même, avec sa dalle noire, n'est pas belle. Gilles ignore qu'il y a un parking de trois étages (600 places) dessous, construit par le syndicat des transports parisiens (1976) et qu'un jardin cachera la dalle dès l'an prochain.

Nous reprenons la voiture pour le Mail, la rue des Rossays avec ses nouvelles constructions, puis la rue de Morsang jusqu'au nouveau pont sur l'orge, et revenons en longeant les immeubles récents et le foyer pour personnes âgées, (1979) très bien situé et très apprécié. On traverse la place Davout, la rue Charles Rossignol et la rue Chateaubriand jusqu'au feu. Au retour, on laisse à droite la grande surface super 10 (ex Banco), à l'emplacement de l'ancien domaine de Courte Rente (où Chateaubriand vécut 6 mois avec Pauline de Beaumont). Une résidence est en construction à l'entrée de la grande rue. Du 10 au 14, Gilles découvre le conservatoire de musique remis à neuf, puis la nouvelle MJC (Maison des Jeunes et de la Culture (1981) avec la " Maison pour Tous, salle F. Rabelais" (1983).

En montant l'avenue de Gaulle, au-dessus de l'avenue Carnot, c'est une artère très élargie que nous empruntons et qui, au printemps, est très belle lorsque ses arbres sont fleuris (1970). Sur la gauche, le gymnase CHEYMOL domine. Devant la mairie, la petite place bien fleurie a été baptisée " place du 8 Mai 1945" le 8 Mai 1969 ; au fond, un monument aux morts de la dernière guerre (1976), dû au ciseau de M. Augst, sculpteur Savinien, a été érigé. Il y a quelques nouveaux immeubles, en particulier au coin de l'avenue de Gaulle et du Boulevard A. Briand. Nous prenons ce boulevard à droite et, en tournant avenue des écoles, arrivons à la place du marché, où s'élève un marché couvert, mais non fermé (1981). Notre ami, qui connaissait bien Ste Thérèse, constate quelques changements la salle St René, brûlée en 1972 a été remplacée par une autre St Pierre et St Paul. Nous faisons tout un circuit sur le plateau, après être passés prés du bureau de poste (1968), vers l'avenue de la République, la Voie Verte, et retour par la rue de Champagne. Notre hôte aperçoit plusieurs équipes de boulistes... Je lui explique que pour créer ces boulodromes, il a fallu établir en 1973 une convention avec la ville de Paris... car ils sont au-dessus de l'aqueduc de la Vanne ! Nous traversons le Bd A. Briand, puis l'Avenue Fromenteau, l'avenue P. Surnien, jusqu'au Bd de l'orge. Gilles nous fait remarquer qu'il y a quelques pavillons nouveaux et que beaucoup se sont agrandis, tandis que de petites maisons datant des lotissements ont été démolies et remplacées par de plus grandes et parfois fort belles constructions. Nous remontons par la Montagne Pavée, la rue de Champagne, l'Avenue Gabriel Péri jusqu'à l'Avenue de l'Armée Le-clerc. Aux Tilleuls, l'ancien stade a disparu et a fait place à une résidence très aérée de 220 logements réservés en principe aux fonctionnaires (1970). Nous descendons l'avenue de l'Armée Leclerc vers l'Yvette ; à droite, apparaissent bientôt les bâtiments du COSOM (Complexe omnisports Pierre de Coubertin ; 1ère tranche ouverte en 1983, l'ensemble en Janvier 1986) les tribunes du stade Jean Moulin (commencé en 1966) et les tennis ; puis un peu plus loin, la résidence intercommunale de Charaintru (1972) dans laquelle Savigny dispose de 15 lits pour des personnes âgées, et le centre Juif avec synagogue et école. Nous tournons à droite pour traverser Clair Village avec ses 300 pavillons et passer devant la jolie place Beaumarchais, puis le collège et l'école des Gattines (1972). Retour par la rue Salengro, l'Avenue de Gaulle, la rue Albert 1er jusqu'à la bibliothèque André Malraux (1978) où se tiennent de nombreuses expositions. La clinique Jacques Cœur est fermée et doit devenir un foyer pour handicapés moteurs cérébraux (voir les nouvelles locales).

Nous rejoignons alors la maison. Nous avons vu beaucoup de choses nouvelles à Savigny, et il y en a qu'on ne voit pas. Pendant ces 20 dernières années, l'assainissement (tout à l'égout) a été méthodiquement poursuivi, l'éclairage de nombreuses rues rénové, et des travaux de voirie effectués sur de grandes longueurs. La salle des fêtes a été modernisée et une deuxième annexe à la mairie, pour les services techniques, mise en service tandis que le centre de secours devenait départemental en 1972.

Crèche et piscine. Pendant une longue période, ce fut le serpent de mer... La crèche était prévue depuis longtemps ; on avait envisagé d'acheter un terrain en face de la gare en attendant, une crèche à domicile fut créée en 1970 avec la Croix Rouge. Puis, comme pour la piscine, plusieurs fois promise, tout fut abandonné après les déboires financiers de la commune. Solution sage car piscine et crèche coûtent terriblement cher à exploiter et Savigny est une commune dortoir, donc pauvre.

Le parc du château de Morsang dans lequel on prévoyait en 1972 piscine, patinoire, etc.. a été acheté par le département et ouvert au public. Il n'y aura pas de complexe sportif car le site est classé. Le château lui-même appartient à la commune de Morsang.

En 1970 tous les numéros de téléphone ont été changés avec la création d'un nouveau central téléphonique à Viry.

La MJC (Maison des Jeunes et de la Culture) avait eu des vicissitudes diverses avant d'avoir un local convenable dans la grande rue.

Gilles nous demande la date de création de l'Essonne c'est le 1er janvier 1968 ; ainsi que celle de l'Évêché de Corbeil, qui fut transféré à Évry en 1984 ; le premier Évêque était Mgr Malbois et l'actuel Mgr Herbulot. Dans le domaine religieux, dès 1975, Savigny n'avait plus que trois prêtres ! Et peu après un diacre, Marc Martinez, ordonné à Ste Thérèse en 1976.
Nous évoquons les inondations de 1978 qui ont affecté surtout les Rossays, le lycée et les Prés St Martin : un mur de protection doit être construit prochainement.
Les trains : notre ami a vu les nouvelles rames qui sont plus confortables et comportent plus de places assises ; mais deux événements importants ont encore amélioré la situation pour les usagers : la création de la gare souterraine d'Austerlitz en 1969 a permis d'avoir 2 trains au 1/4 d'heure pendant la pointe et la création de la carte orange a simplifié la vie des voyageurs.
Gilles s'inquiète de savoir ce qu'est devenue la colonie de la Tranche ; nous lui précisons que la Tranche, qui s'est beaucoup agrandie, s'appelle la Savinière depuis 1972 et, depuis 1985, comme il est difficile de la remplir, un camping a été installé et ouvert au public.

La gestion de la commune

Savigny a toujours manqué d'argent, ayant des ressources de taxe professionnelle faibles. En 1975, le budget était en déficit la municipalité a demandé, presque exigé, une subvention pour " boucher le trou " ; subvention refusée. La Caisse des dépôts ne voulait plus accorder de prêts, et la commune fut mise sous tutelle administrative. Elle n'en est sortie qu'avec un budget équilibré, le déficit passé étant comblé par un emprunt. Depuis quelques années, la gestion a été plus rigoureuse, l'endettement contenu, l'autofinancement plus important, mais les impôts locaux très augmentés.
Le POS. Le plan d'occupation des sols a fait l'objet de nombreuses réunions et de nombreux travaux de navettes et mises au point avec la préfecture entre 1971 et 1977. Il avait été prévu des réserves foncières considérables, pour des écoles, des centres d'activités culturelles etc..
- alors que de 1975 à 1978 le nombre d'enfants dans les classes maternelles a diminué de 200, et que la population, entre les recensements de 1975 en 1982, est passé de 34.500 à 32.500 habitants... Actuellement, beaucoup de propriétaires de terrains réservés que la commune ne peut acheter font lever les réserves. D'autre part, la commune a acquis le terrain Anamarre, de 9000 m2, rue Vigier, où doit être créé une maison des associations...
Après ce parcours dans les rues de Savigny et ce long bavardage avec Gilles nous nous excusons auprès de lui de l'avoir peut-être ennuyé, et d'avoir cependant oublié bien des choses tant " l'actualité de 20 années dans notre commune a été abondante...

J.N. Laurenceau.

 

(1) - Les millésimes entre parenthèses indiquent l'année de mise en service, ou de disparition.

 

Annonce passée dans Grain d'Orge n° 165 d'octobre 2002

Deuil

C'est dans l'église Notre Dame d'Espérance dont il a été le principal artisan de l'édification, qu'ont été célébrées les obsèques de Jean-Noël Laurenceau le 18 juillet dernier par le Père Pascal Daveau, responsable du secteur pastoral de Savigny-Viry et le Père Descolas, ancien curé de Savigny.

"Confiance et Service" telle est la devise qui aurait pu être la sienne, tellement elle lui sied bien. Né le 24 décembre 1913, cet ingénieur général à la SNCF, où il était entré en décembre 1940, et où il fit toute sa carrière - il participa au record du monde de vitesse sur rail en 1955, à bord du train tiré par la motrice CC7107 à 331km/h ; il assura la direction d'une filiale de la SNCF chargée de la construction des barrages hydroélectriques des Pyrénées et du Massif Central pour l'électrification du réseau Sud Ouest - vint planter ses pénates à Savigny en 1951. Depuis lors il ne quitta plus notre cité jusqu'au 13 juillet dernier date de son ultime voyage..
Très impliqué dans la vie de l'Eglise et la vie locale, il tut avec le curé d'alors le "constructeur" de l'église de Grandvaux réalisée entre 1960 et 1963. il lança une souscription à travers la France entière pour pouvoir rembourser le prêt de 400 millions accordé par l'évêque de Versailles pour une durée de 10 ans. Le prêt sera remboursé en 8 ans!
Par ailleurs il fit partie du groupe fondateur de notre journal "Grain d'Orge" qui succéda au journal "le Lien". il assura la direction du journal jusqu'en 1986, année où il passa la main à votre serviteur. Passionné d'histoire locale, ayant "une belle plume" comme on dit dans le métier, il permit la publication par la municipalité de l'Histoire de Savigny, grâce à ses recherches et aux écrits du Père Dutour et du Père Coindreau tous deux anciens curés de nos paroisses et historiens émérites.
il resta jusqu'à ces dernières années un "collaborateur" fidèle de notre rédaction et toute l'équipe de Grain d'Orge lui doit beaucoup.
Le comité de rédaction du journal se joint à moi pour adresser notre amitié et toutes nos condoléances à son épouse et sa famille.
B. Wittmann
Directeur de la publication.

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