|
|
|
Il réussit l'exploit de traverser la moitié du terrain à 5 m au-dessus du sol, mais deux spectateurs s'étant brusquement relevés, le pilote dut donner un violent coup de manche à balai pour les éviter et l'appareil, faisant un plongeon, faillit se briser. Malgré ce demi échec, on perfectionna les installations : une piste de 1666 m est aménagée, la Ligue Nationale Aérienne fonde une école de Pilotage sur place. Dès lors les essais se multiplient, les performances s'améliorent. Le jeune ingénieur Godart parcourt successivement 500m à 6m au-dessus du sol, puis 3km à 20m, puis 5km à 30m et enfin s'enhardit à survoler les tribunes à 80m. A la suite de la traversée de la Manche par Blériot, on s'empresse à port Aviation d'organiser un "triomphe" au vainqueur et l'avenue qui menait au terrain fut baptisée l'avenue Blériot. Un spectacle hors série devait terminer en apothéose cette année 1909, une grande quinzaine de l'aviation qui, du 3 au 17 Octobre, devait attirer sur les bords de l'Orge quelques 150 000 spectateurs. |
![]() |
Pour amener ces foules à pied d'œuvre, le seul moyen pratique était le chemin de fer. Or la gare qui desservait Port Aviation était la gare de Savigny. C'est dire l'activité fébrile qui agita notre cité pendant ces journées glorieuses. Le journal l'Illustration, le grand illustré de l'époque, publie à la date du 16 Octobre une série de clichés montrant les gens entassés sur les marche-pieds dans les wagons à bestiaux, sur les plates-formes au milieu des bidons de lait, ou assis sur les rails en attendant que la voie soit libre. |
On imagine l'effervescence que dut
susciter cet afflux de voyageurs dans la gare et dans les rues qui
conduisaient au lieu de la fête. Ce succès, qui consacrait la gloire du terrain de Viry fut sans lendemain. Port Aviation allait tomber rapidement dans l'oubli laissant la place à d'autre terrains plus propices, particulièrement Orly ; et la gare de Savigny, un moment célèbre, retrouva son caractère anonyme de simple gare de banlieue. Elle allait servir dans une autre circonstance mais pour un fait moins réjouissant. En Janvier 1910, des inondations catastrophiques avaient envahi de nombreux quartiers de Paris et provoqué l'émigration des habitants menacés par les eaux ; quelques réfugiés vinrent alors trouver refuge jusqu'à Savigny. (Texte extrait de SAVIGNY SUR ORGE - de SABINIUS A SAVIGNY de Pierre COINDREAU) Si vous désirez en savoir plus, une visite sur
le site suivant :
|
![]() |
|
![]() |