LA VILLE
Les demeures célèbres

 
La Maison de Courterente
ou Courterenche

D'autres résidences que le château et le domaine de Grand Vaux méritent d'être mentionnées, car elles furent occupées par des personnages dignes d'intérêt.

Ainsi le domaine de Courterenche ou Courterente.
Cette maison avait été construite à la fin du XVIIIe siècle et appartenait à un Bourgeois de Paris répondant au nom assez peu poétique de Marie Nicolas Pigeon, avocat au Parlement de Paris sous Louis XVI et conseiller secrétaire du Roi.

 

Cette propriété comportait parc et remises, le corps principal du logis rasé en 1904, avait son entrée au n°21 de la rue Chateaubriand

En été 1801, Pauline de Beaumont, fille de Montmorin, le ministre de Louis XVI massacré avec la plupart des siens sous la Révolution, avait loué cette maison alors toute neuve, pour y abriter ses amours secrètes avec Chateaubriand. Celui-ci qui venait d'écrire Atala, profita de ce séjour pour mettre la dernière main à un ouvrage consacré aux splendeurs de la religion "Le Génie du Christianisme".

Le séjour du grand écrivain à Savigny  fut de courte durée et ne constitua qu'une étape d'une vie sentimentale particulièrement orageuse. Pauline de Beaumont n'allait pas tarder à disparaître victime de ce que l'on appelait pudiquement une maladie de langueur, amoureuse éperdue de Chateaubriand jusqu'au dernier souffle.
Le domaine de Courterenche, qui s'étendait à flanc de coteau, derrière la maison de maître, fur coupée en deux par la voie de chemin de fer en 1842 et séparé de ses dépendances. C'est là, dans les anciens "communs", au 39 de la rue de la Fontaine Blanche, seule partie qui subsiste des bâtiments d'origine, que vécut un personnage, certes moins célèbre que Chateaubriand, mais néanmoins digne d'intérêt, Jean Baptiste Launay.
 

L'OASIS
Autre domaine, le château de l'Oasis. Vers 1857, le prince russe Salnhikof fit construire pour Mademoiselle Andréa, artiste dramatique, une maison de maître dans sa propriété de la rue des Rossays. L'entrée était précédée d'un rond point entouré de bornes de pierres reliées entre elles par des chaînes.

 

Dans le voisinage de l'Oasis, se trouvait une autre maison rue des Rossays, rendue célèbre surtout par les séjours qu'y fit Séverine.
De son vrai nom Caroline Rémy, née à Paris en 1855, Séverine fut un apôtre chaleureux des plus pauvres et se fit un nom en devenant secrétaire de l'écrivain révolutionnaire Vallès, créateur du " Cri du Peuple ". Elle devint directrice de ce journal après la mort de Vallès en 1885. Après la disparition du journal en 1888, elle partagea les aventures de son ami la Bruyère, se faisant le défenseur de tous les opprimés. De Pierrefonds où elle résidait elle condamna la guerre des Boers, soutint les nègres d'Amérique, les Annamites, les Chinois contre les Blancs, les Arméniens, les Juifs.

 Séverine En 1915, en pleine guerre, elle vient s'installer à Savigny avec la Bruyère qui y meurt en 1920. En 1918, elle adhère au parti socialiste, puis au parti communiste, collaborant à l'Humanité.
A Savigny, elle a pour voisin le baron Empain, grand-père de celui qui fut séquestré en Mars 1978, rue Marcellin Berthelot et qui, entre temps, était devenu propriétaire de l'Oasis.
Invitée chez lui, Séverine éprouva le besoin, à 60 ans, de faire une conférence sur la libération des peuples, ce qui, semble-t-il, fut peu apprécié du baron.

Séverine quitta Savigny en 1922 pour retourner à
Pierrefonds. Elle démissionna du parti communiste, et mourut à Paris en 1929.

Le 14 rue des Rossays, porte une plaque à la mémoire de Louis Ducos du Hauron, l'inventeur de la photographie en couleur.

La villa Aimé, avenue de Gaulle, fut construite au début du siècle par Blanche Soyer, la Baronne Staffe, célèbre pour ses ouvrages sur les règles du savoir vivre.

La rue de Viry abrita 18 mois, pendant la dernière guerre, René Cassin, qui devint en 1968, prix Nobel de la Paix.

(Tous ces textes sont extraits de "Savigny 2000", en vente à l'O.T. de Savigny sur Orge)
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