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Église Saint Martin(cliquez ci-dessous pour son histoire) |
Église Notre Dame d'Espérance(cliquez ci-dessous pour son histoire) |
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Mais les moines de Longpont étaient des Clunisiens. Or, qui dit Cluny dit
liturgie somptueuse dans des églises à la riche architecture. Quand ces
religieux faisaient l'acquisition d'un nouveau lieu de culte, leur premier
souci était de mettre bas l'édifice ancien pour en édifier un nouveau
de plus amples proportions. |
L'église comprenait : un chœur roman, une chapelle côté Est (côté château), une côté Ouest, en partie sous le clocher dont la base existait déjà, une nef sans transept, un seul bas côté (comme à l'église voisine d'Épinay).Les trois piliers du bas côté droit sont probablement postérieurs et paraissent dater du XIIIe siècle. L'édifice a sans aucun doute beaucoup souffert pendant la guerre de Cent Ans, victime des pillages, de l'abandon, peut-être même de l'incendie. |
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Le compte-rendu des visites de l'archidiacre de Josas signale, pour 1454 qu'il faudrait à grands frais racheter les ornements disparus, fondre de nouvelles cloches, poser de nouveaux vitraux, réparer voûtes et carrelages, peut-être reprendre l'ensemble de la construction du bâtiment. Le délégué de l'archidiacre, dans sa visite de 1460. signale, d'autre part, que le mur du portail de l'église a été endommagé par la sonnerie des cloches. Celles-ci devront être modifiées. La voûte au-dessus le l'autel et les colonnes qui la supportent devront être refaites, |
A la fin du XVe siècle, il était urgent de faire d'importants travaux
pour rendre à défaut de Sa splendeur primitive, un minimum de dignité
pour le culte dans cette église. En quoi ont consisté ces travaux ? Il est difficile de le dire, mais on peut supposer qu'obéissant aux recommandations de l'archidiacre, les voûtes du chœur, de la nef et du bas-côté furent refaites. tandis que les beaux arcs romans étaient dissimulés sous les ogives gothiques la grande fenêtre trilobée |
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fut percée au fond du chœur. Les constructions furent suffisamment importantes qu'on jugeât bon de les couronner par une nouvelle consécration. Nous ne possédons plus, hélas le document contemporain qui
authentifie cette cérémonie, mais du moins, nous avons un témoignage
relativement ancien qui paraît digne de loi. Dans le Registre communal
des Délibérations, en Avril 1835, on lit ceci : "M. Bourdeau actuellement
maire, se rappelle avoir eu sous les yeux, il y a 22 ans alors qu'il
était clerc à l'étude de Me Gaillard notaire à Savigny, l'extrait d'un
titre passé en l'an 1500, signé de Lalande, clerc tabellion, juré de la
prévôté de Viry et de Savigny, contenant l'inventaire des biens et
revenus de l'église St Martin. et de la communauté des habitants". Après
cet inventaire, le document ajoutait : C'est donc à bon droit que les paroissiens de Savigny pourront en 1993, fêter avec éclat le 5e Centenaire de la restauration de leur église. |
L'église actuelle est assez différente de celle qui fut consacrée au XVe siècle : en 1587 des réparations avaient été effectuées pour installer quatre cloches. Au XVIIe siècle, plusieurs autels ont disparu. Le 13 Mai 1736, le curé Gaultier bénit " le nouveau cimetière situé à coté du Clos de la veuve Beaulieu (rue du Mail), la plus grande partie de l'ancien (situé autour de l'église) étant prise par le nouveau bas-côté qui se construit actuellement à l'église de ce lieu " ; |
il était et effet nécessaire d'agrandir l'église car la population avait augmenté. Le bas-côté gauche, avec ses piliers carrés et ses arcs en anse de panier est bien du XVIIIe siècle. A la même époque, sont construites, la voûte actuelle de la nef ainsi que la voûte ogivale du bas-côté droit et la flèche du clocher. Le bas-côté gauche, dont le style XVIIe siècle choquait. reçut une voûte gothique seulement entre 1860 et 1870 (le frère Mézard, né 1852, a vu cette transformation). |
Toujours pour gagner de la place,
l'église fut allongée côté rue. Un orgue a été installé dans une
tribune vers 1850 et deux nouvelles cloches bénites en 1892. |
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enfin en 1987 une rénovation intérieure avec découverte d'arcs romans qui permettent de dater la première église " en dur " du XIIe siècle. | |
Histoire de l'orgue
L'ORGUE DE L'ÉGLISELa décision d'installer un orgue a été prise en 1847 par le Conseil de Fabrique sur proposition de l'abbé AGUETTANT, curé de Savigny de 1837 à 1848. |
En 1848, installation et réception de l'orgue. La construction est
attribuée à John ABBEY bien que ni les archives paroissiales, ni les
archives municipales n'aient jusqu'à présent donné trace du nom du
constructeur de 1848. Mais, la facture ressemble bien à celle de John
ABBEY et en 1858, c'est effectivement John ABBEY qui a fait une
"reconstruction importante", comme le mentionne la comptabilité
du Conseil de Fabrique. |
En 1890, les fils de John ABBEY effectuent une remise en
état générale.
Au 20ème siècle, relevage par le facteur SEQUIES en 1923, installation de la soufflerie électrique en 1936 et à la fin de la guerre des travaux mal répertoriés. C'est vraisemblablement à ce moment qu'a été supprimé le jeu de clairon. Plus récemment des travaux importants ont été effectués en 1971 puis en 1985 (facteurs PICAUD puis BARBERIS): les claviers ont été restaurés, le pédalier a été remplacé et un jeu de clairon a été réinstallé. Fin 1990 un début d'incendie met l'orgue hors service : quelques
tuyaux affaissés par la chaleur, le sommier encrassé par la suie, puis
par l'eau. Depuis 1984, c'est la Municipalité de Savigny, propriétaire légal de l'orgue qui prend les décisions de travaux et en assure le financement. DESCRIPTION DE L'ORGUE |
pédalier. Le clavier de "Grand Orgue" comporte 54 notes et dispose de 7 jeux (Flûte, Prestant, Doublette, Bourdon, Flûte à Cheminée, Trompette, Clairon). Le clavier de " Récit " a 37 notes et dispose de 4 jeux (Flûte, Prestant, Boudon, Hautbois). Le pédalier, de 30 notes, ne dispose pas de jeux propres mais est en "tirasse permanente" sur le clavier de Grand Orgue. |
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Des pédales permettent d'accoupler les 2 claviers manuels, d'appeler
ou de renvoyer les jeux d'anches du grand Orgue (Trompette et Clairon). |
Histoire des cloches de Saint-Martin |
Dans les articles publiés au moment du cinquantenaire de l'église Sainte-Thérèse, Grain d'orge avait parlé de cloches, de leur baptême, de leurs parrain et marraine... En juin dernier, à l'occasion du vingtième anniversaire de Notre-Dame d'Espérance à Grandvaux, des détails ont été donnés sur les cloches rapatriées d'Algérie qui équipent le clocher extérieur. Et celles de St-Martin ? A la suite de l'expédition dans le clocher dévoilée par Christiane Mallarmé, et après avoir consulté quelques documents, voici ce que nous savons du sort tragique des cloches du 18ème siècle : on ne connaît pas leur origine, mais on sait qu'en 1789, elles étaient quatre. Or, le 12 octobre 1793 (21 vendémiaire an 2), un nommé Antoine Gluret s'est présenté devant l'Assemblée municipale, muni de pouvoirs du Comité de salut public, pour faire exécuter les décrets de la Convention Nationale des 23 juillet et 3 août 1793 relatifs à la descente (sic) et à la conversion des cloches en canons. " Il faut amener au district (à Corbeil) trois cloches dans les trois jours ce qui fut fait. C'était la période où Lazare Carnot, membre du Comité de salut public (" l'organisateur de la victoire " comme il fut appelé) créait les 14 armées de la République pour repousser les envahisseurs étrangers ; pour équiper ces armées, il organisa des réquisitions draconiennes, qui touchèrent en premier lieu les communes voisines de Paris et des grandes villes. Sur les 4 cloches, il en restait donc une non pas pour faire plaisir aux catholiques, car il n'y avait plus de prêtre, et, deux mois plus tard, on ferait " l'inventaire des effets servant autrefois au culte dans la ci-devant église... ", mais parce que la cloche était nécessaire à la vie communale, au même titre que l'horloge. Elle servait à appeler les volontaires pour combattre les incendies et surtout à convoquer les citoyens pour les nombreuses réunions qui se tenaient dans le seul local assez grand l'église. La rescapée tint vaillamment sa place pendant un siècle, puis, en 1892, elle perdit par accident un morceau considérable mais on ignore comment. On commanda alors deux cloches au fondeur Chambon, de Montargis. La grosse a eu pour parrain M. Petit, secrétaire du Conseil de Fabrique (1) et pour marraine Mme veuve Philippe, née Cécile Brodard, d'où le nom de Cécile Lucienne. Mme Philippe avait fait don en 1871 du vitrail de la chapelle de la Vierge, en souvenir de son mari, et, en 1873, des quatorze tableaux du chemin de croix. Le parrain de la petite cloche fut M. Y.Y. Brément, et la marraine Mlle Louise Camaille ; d'où le nom de Louise Joséphine. Mlle Camaille était d'ailleurs un petite cousine de Mme "Grain de sel ". En général les parrains et marraines des cloches participaient à leur achat, mais la Fabrique signale qu'il avait fallu ajouter 2.650 F (francs de 1892) au divers dons pour solder la dépense ! (1) Le Conseil de Fabrique, ou la Fabrique, comprenait, avant 1789,
les habitants du village assujettis à la taille (l'impôt foncier) ; elle
gérait aussi bien les affaires de la paroisse (qui tenait alors lieu de
commune) que celle de l'église. De la Révolution à la loi de
séparation entre l'Église et l'État (1905), la Fabrique ne s'est plus
occupée que de la gestion temporelle des affaires religieuses :
fondations, baux, budget, etc. En 1905, elle a été supprimée. |
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